et puis après ?

On s'est fait des amis sur fb, on a appris de jours en jours à intervalles réguliers et très peu espacés , que ce qu'on considérait comme les pires atrocités, n'étaient pas les pires, bref on a appris avec de la révolte, de l'indignation ou de la résignation, que l'inventivité humaine en matière d'actes barbares envers leurs confrères des autres espèces n'avait pas de bornes.

On a essayé de vivre avec, on a fait ce qu'on a pu.

* * *

A un moment donné on s'assoit, on n'a plus rien à regarder, on n'a plus rien à écouter, que le silence assourdissant de la pureté martyrisée.

A un moment donné, si on regarde son chat dormir et qu'on pense aux milliards d'Autres martyrisés, là , ça veut dire que peut- être qu'on a vu passer sur fb la vidéo de trop, l'information de trop, le fait divers de trop , l'acte de barbarie isolé qui fait que oui, ça nous traverse l'esprit : l'être humain est fondamentalement mauvais ; et ce n'est que si le miracle improbable de l'anéantissement de l'espèce se réalise, que le visage de l'innocence cessera d'être violé, qu' Ils pourront vivre enfin ; en PAIX.

J'ai eu un rêve ;

me réveiller dans un monde où l'exploitation et le martyre des animaux n'était qu'un mauvais rêve ;

vous savez, les rêves atroces, qui nous retrouvent assis dans notre lit le matin après un réveil en sursaut, un peu abasourdit, un peu empreint de cette noirceur extrême qu'on a entraperçu, mais soulagés. d'être là. Vivant-e.